voyages et balades

III. Metpo Киевская, Mocква, Poccия

Sitôt arrivé, sitôt déchargé, et il faut commencer à repérer le lieu; la priorité : trouver le bon restaurant de l'hôtel puis petite balade aux alentours afin de se mettre en appétit. Olivier attaque sa première vodka durant le repas, mais ca ne sera pas la dernière; quand à moi j'ai plus de mal! (je me rattraperais bien par la suite). Moscou possède un climat continental ce qui fait qu'en plein mois d'août, il fait bon le soir et pour digérer, il est temps de se faire un "Moscou by night" direction la Place Rouge et le Kremlin. La, ça se complique, vu que les seuls mots que l'on connaissait en russe était "vodka"et "spasiba" (le 1er, vous avez deviné et le 2nd signifiant merci). Pour se faire comprendre par des petits jeunes torchés à la bière à l'arrêt de bus, c'est pas évident voire inquiétant vu que l'on sait pas trop a quoi s'attendre. Moscou ville coupe-gorge? La seule chose que l'on savait était que la Place Rouge se trouve au centre de Moscou et a force de répéter "Kremlin, Kremlin", le chauffeur de bus comprit! On était sur la bonne ligne!

Et la surprise! On se serait cru sur les Champs Elysées, un samedi après midi alors qu'il était 22h30 passé! A la légère différence, que tout le monde avait sa bière à la main ainsi que de nombreux cadavres de bouteilles à côté. A 23h commença le tapage nocturne avec le début de la tonte des espaces verts du petit parc où nous nous étions installés et où nous nous digérions tranquillement; Une équipe de 4 tondeuses était arrivé et fauchait avec la précision d'un skieur qui enfourche un piquet lors d'un slalom; lorsque le chef apparu avec ses avantages, un coupe-bordure portatif et une bouteille de vodka à moitié pleine, on a mieux compris les îlots surélevés de verdure par endroit. Prudemment, nous avons préféré nous éloigner vu que l'espace vert où nous étions allait subir le même sort que les précédents.

La Place Rouge est magnifique la nuit! Quelques mamouchkas tentaient de vendre, aux rares touristes encore présents, des poupées russes, des cartes postales ou encore les fameuses chapkas russes. Après avoir mitraillé de quelques dizaines de photos la place et la basilique de Basile le Bienheureux (le chateau de Mickeyland dixit oliv), il est temps de penser à rentrer en prenant le réputé métro russe. En espérant qu'il soit encore ouvert à minuit. Premier coup de chance, on trouve la bouche de métro assez facilement, deuxième coup de chance, il est encore ouvert! 3ème, on arrive tant bien que mal à expliquer où on veut aller à la guichetière qui en gros, nous explique qu'il faut aller a droite puis a gauche prendre les escalators vers le bas puis 2 ème à gauche prendre les escalators vers le haut puis 4 ème à droite...

Il n'y a pas eu le 4 ème coup de chance de trouver le bon métro du premier coup! On prend le métro et finalement, c'est dans ces moments là qu'on se rend compte que l'esprit humain peut apprendre une langue étrangère très rapidement en voyant les noms des stations défiler qui nous éloignent de plus en plus de la station désirée. 2ème ligne de métro mais c'est toujours pas la bonne!

Et la les russes ont eu l'idée de génie: ils ont créé une ligne circulaire qui croisent toutes les autres lignes au moins deux fois! Après avoir demandé une nouvelle fois notre chemin tout d'abord aux militaires russes qui patrouillent dans les stations de métro (mais qui visiblement étaient aussi paumés voire plus que nous) puis à un groupe de jeunes russes, nous arrivâmes à bon port à la station Kievskaya. Vu que le réseau continue de s'étendre, voici un lien très utile ici...

Quelques mots sur le métro russe: il a commencé à être construit en 1930 et Staline, dans sa folie des grandeurs en a fait un monument historique à lui tout seul de la capitale russe. Les principales stations ressemblent à des pièces somptueuses d'un immense palais souterrain éclairé par des centaines de lustres, des sculptures en marbre ou encore par des fastueuses mosaïques. Toutes ces splendeurs sont à portée de main mais pas une n'est abimée par un graffitti ou par un tag. Visiter le métro de Moscou pourrait être une raison suffisante pour visiter cette ville. Le métro historique se trouve très profondément enfoui sous terre et pour atteindre les quais, on emprunte des escalators décorés de petites lampes et de boiseries.

Pour se repérer, autant la première fois, on se sent un peu perdu par cette débauche de luxe mais dès le second soir, il est relativement facile de s'y retrouver. En effet, les lignes sont chacunes d'entres elles caractérisées par une couleur et même si on se perd, il suffit de retrouver la ligne 5 (de couleur marron) : cette ligne est une ligne parfaitement circulaire et qui coupe toutes les autres lignes à un endroit ou à un autre. De plus son réseau est très developpé au niveau fréquence; imaginez qu'à 1 heure du matin il y avait encore des métros toutes les 2 minutes! Alors que le réseau de bus n'est pas terrible et que le prix entre les 2 est en gros identique (15 roubles = 0.5 € environ). Et il était temps de se coucher car une longue journée nous attendait...